Newrest ouvre une chaîne de production avec des cobots à Londres
Europe
À l’occasion d’une interview en public organisée par La Tribune Toulouse, le co-président de Newrest a annoncé l’ouverture à Londres d’une chaîne de production avec des robots collaboratifs (cobots).
Autodidacte et entrepreneur toulousain, Olivier Sadran co-préside Newrest. Une société qu’il a fondée, devenue l’un des leaders mondiaux du catering multi-secteurs. Elle emploie plus de 28 000 personnes dans 48 pays et élabore chaque jour un million de repas. Catering aérien, catering ferroviaire, restauration collective, concessions retail, prestations de buy-on-bord et de duty-free, bases-vie et services de support…Newrest est le seul caterer à intervenir sur l’ensemble des segments de la restauration et des services associés. Invité de La Tribune Toulouse pour une interview en public ce mardi 26 septembre au Meeting Lab de la Ville rose, Olivier Sadran a évoqué les orientations qu’il envisage pour l’entreprise. À commencer par l’automatisation de la chaîne de production, notamment via la cobotique (ou robotique collaborative) :
« Aujourd’hui nous sommes focalisés sur cette évolution technologique, explique-t-il. Les cobots, ce sont des robots qui travaillent à une vitesse moindre et donc permettent à l’humain d’être dans le même environnement sans protection », détaille le Toulousain.
La cobotique permet en effet d’automatiser une partie des tâches, au carrefour entre biomécanique, robotique et facteur humain. « Nous sommes sur des tests qui s’avèrent plutôt positifs sur la conception de plateaux, notamment pour certaines compagnies aériennes américaines », avance l’invité de la Matinale de la Tribune Toulouse. Une chaîne de production avec des cobots va ainsi être lancée dès le 1er octobre sur la base aéroportuaire de Londres-Heathrow, annonce le patron de Newrest. « Nous allons voir ce que cela donne en matière d’automatisation et de modernisation », complète-t-il.
Une croissance supérieure à 13%
Olivier Sadran est également revenu sur la croissance du chiffre d’affaires de Newrest, un groupe « qui s’est construit à l’instinct », et qui devrait atteindre 1,3 milliard d’euros, et « 1,8 milliard d’euros en y ajoutant les participations que nous gérons dans le monde mais où nous sommes minoritaires », détaille le dirigeant. La croissance organique de sa société « sur les dix dernières années, aura ainsi été supérieure à 13% », avance-t-il.
Voilà le vrai moteur de l’entreprise, même si la croissance externe est tout de même « pratiquée de manière très modérée » par Newrest, selon son co-président. « Plus de 90% de notre capital est détenu par le management et nos employés, c’est un moyen de récompenser la fidélité et l’engagement, c’est aussi une clé du succès de l’entreprise », a tenu à préciser le patron.
Parmi les nouveaux métiers de sa société : la restauration collective. « Pendant longtemps, nous ne voulions pas en faire en France, mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », sourit Olivier Sadran. Quelques mois après s’être lancé sur ce marché, Newrest y réalise près de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Ce secteur était demandeur d’une offre alternative », conclut le Toulousain, qui ne baisse pas la garde : « Le succès est toujours relatif, juge-t-il. C’est quand on considère qu’il est atteint qu’on est proche de la fin ».
La Tribune Toulouse, par Jean-Christophe Magnenet, le